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Comment se calcule la quantité d'engrais ?

Sébastien Pages
Sébastien Pages
2025-07-21 17:55:43
Nombre de réponses : 20
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Pour calculer la quantité d'engrais à utiliser, il faut connaître deux choses : la quantité de produit par hectare et par m², ainsi que la nature exacte et la composition du produit. La quantité de produit s'exprime en Unités, ou U, ce qui signifie "Kg d'élément par hectare", nombre qu'il suffit de diviser par 10 pour obtenir la quantité en grammes par m². Exemple : pour apporter 40 U d'azote, cela signifie 40 Kg par hectare, ce qui équivaut à 4 grammes par m². Pour un jardin de 50 m², il faut apporter 4 grammes d'azote par m², soit 4 x 50 = 200 grammes d'azote pour la totalité du jardin. Retenons donc : pour calculer la quantité d'élément, on cherche sur un tableau, en fonction de ce que contient déjà le sol, on en déduit la quantité à apporter en U, on divise par 10 et on obtient la quantité par m², et on multiplie par le nombre de m² de la surface de la zone dans laquelle sera apporté l'engrais. On obtient une quantité d'élément à apporter, et connaissant le dosage de l'élément en question, on applique la formule : (masse d'élément à apporter) / (pourcentage du produit) et on obtient la quantité de l'engrais à apporter.
Marie Valentin
Marie Valentin
2025-07-13 20:23:06
Nombre de réponses : 25
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Besoins en azote de la culture = objectif de rendement × besoin unitaire. Besoins en azote de la culture = besoins en azote des femelles / coef. d’occupation du sol des femelles. Besoins en azote de la culture = besoins en azote du maïs + azote non extractible. Il convient ensuite de prendre en compte la quantité d'azote que les racines ne peuvent extraire. Cette valeur est dépendante du type de sol et fait l’objet d’un référentiel régional. Il est nécessaire de connaître la quantité d’azote présent au moment du semis dans le sol, notamment pour calculer la dose d’azote à apporter au semis. Il existe plusieurs moyens d’y accéder : la mesure du reliquat d’azote minéral sur la profondeur d’enracinement, les synthèses des campagnes de mesure du reliquat diffusées annuellement dans certaines régions, ou alors par modélisation comme dans le Sud-Ouest de la France. Le maïs étant une culture d’été, la minéralisation de l’humus du sol est intense à cette période, surtout si la culture est irriguée. Il convient donc d’intégrer au plan de fumure la quantité d’azote issue de la minéralisation de l’humus entre le semis et le stade maturité physiologique. Cette quantité dépend du type de sol, de l’irrigation ou non de la parcelle, et de la longueur du cycle du maïs. Il existe un référentiel de ces valeurs par région. Les résidus de culture restitués par le précédent et la culture intermédiaire vont contribuer aux fournitures du sol lorsqu'ils seront dégradés par la biomasse microbienne. L'effet peut être positif, pour des résidus riches en azote issus de légumineuse par exemple, ou négatif comme pour des résidus pauvre en azote comme des cannes de maïs ou des pailles de blé. Il convient donc de prendre aussi en compte ce poste dans le bilan. Il existe des abaques du COMIFER à cet effet, repris dans les référentiels régionaux. Dans le cas d’apports organiques avant maïs, il est impératif de calculer leur contribution à la fourniture d’azote. La valeur fertilisante d’un apport organique dépend de la quantité de matière épandue, de sa teneur en azote et du coefficient d’équivalence d’un engrais minéral. Effet direct des PRO = Quantité de produit brut × Teneur en azote total × Keq. Enfin, l’eau d’irrigation peut apporter dans certains cas une quantité d’azote minéral non négligeable. Cette quantité peut être calculée en multipliant la teneur en nitrate de l’eau par la quantité d’eau prévue jusqu’à trois semaines après floraison. Quantité d’azote dans l’eau d’irrigation = Quantité d’eau d’irrigation × Teneur en nitrates / 443. L’apport principal doit être réalisé entre 4 et 10 feuilles, l'idéal étant de l'appliquer autour des stades 6-8 feuilles. Cependant, un apport au semis est nécessaire lorsque le reliquat azote dans le sol est inférieur à 60 kg/ha. Une dose de 40 kg/ha suffit à satisfaire les besoins d’azote des jeunes plantes jusqu’à 10 feuilles. En sols superficiels ou filtrants, sensibles à la lixiviation du nitrate, et pour des doses d’azote totales de 200 kg N/ha ou plus, il est recommandé de fractionner l’apport principal en deux passages, par exemple vers 4-6 feuilles puis vers 8-10 feuilles.