Il est souvent difficile de décrire avec précision et surtout avec certitude les symptômes d'une affection précise. Ceci est d'autant plus vrai que le constat de l'aquariophile est souvent tardif par rapport au démarrage de la maladie, ce qui laisse du temps pour que se développent des surinfections secondaires compliquant le diagnostic.
Néanmoins nous avons retenu dans cette section les symptômes les plus caractéristiques et évidents, mais il est toujours possible de rechercher dans la presse spécialisée plus d'information concernant un cas très spécifique.
• Les symptômes des maladies les plus courantes sont classés en fonction des difficultés à soigner la maladie correspondante.
• La peau est couverte de petits points blancs en relief
• Présence d'une excroissance cotonneuse blanchâtre
• Les nageoires sont abimées
• La peau ou les branchies se couvrent de petits vers parasites
• Les branchies sont enflammées
• La peau est couverte d'un voile laiteux ou blanc
• Les individus sont hyper actifs, présentent des difficultés pour respirer alors que le pH de l'eau a brutalement baissé
• Les pensionnaires respirent en surface
• Des individus nagent par à-coup brutal
• La tête présente des trous
• Des vers sortent par l'anus
• Le corps présente des abcès
• Les yeux sortent de leur orbite
• Une mortalité soudaine de quelques individus qui présentent des raies rouges et cherchent à respirer en surface alors que le pH est bien trop élevé
• L'abdomen est enflé et les écailles s'hérissent
• L'individu tournoie de façon convulsive, il a le tournis ou le vertige
• Le squelette est déformé
• La gorge est enflée et la bouche est bloquée
• L'individu nage le ventre en l'air ou la tête inclinée vers le haut
• Certains éléments se couvrent d'excroissances, de verrues ou de nodules sur la peau
• La nage est ralentie
• L'individu se frotte sur les pierres ou le sol
• L'individu respire rapidement
• L'épiderme a perdu de ses couleurs
• Le corps présente des blessures
• Le corps est amaigri
• L'anus est gonflé
L'analyse des maladies des poissons dans cet ouvrage est dirigée par la reconnaissance des symptômes et non pas des maladies, car l'aquariophile habituellement est en présence de symptômes ou d'anomalies, mais pas de maladies qu'il ne connait pas en général.
Cependant nous présentons ici la liste des maladies et de leurs générateurs car les médications du commerce précise à la fois les symptômes et la maladie ou l'agent pathogène traité.
• Ichthyophthiriose due à un parasite protozoaire l'Ichthyophthirius multifiliis
• Oodiniose due à un parasite protozoaire l’oodinium
• Dermatomycose ou mycose due à un microorganisme du genre Saprolegnia
• Columnaris ou nécrose des nageoires, de la queue, des branchies dite pourriture des nageoires est due à une bactérie la Flavobacterium columnare
• Gyrodactylose de la peau due à un mini ver le Gyrodactylus
• Dactylogyrose des branchies due à un mini ver le Dactylogyrus
• Costiose due à un parasite protozoaire généralement un Costia (necatrix - Ichthyobodo necatrix ou necator oodinium
• Acidose
• Asphyxie
• Choc osmotique
• Hexamitose due à un parasite protozoaire l'Hexamita
• Furonculose due à des bactéries de types Aeromonas
• Exophtalmie ou Proptose
• Alcalose
• Hydropisie due à des bactéries de types Pseudomonas
• Tournis provoqué par un protozoaire le Myxobolus cerebralis ou Myxosoma
• Ichthyophoniasis provoquée par le protozoaire Ichthyophonus hoferi
• Tuberculose provoquée par la bactérie mycobacterium marinum
• Vers rouges du Guppy c'est un nématode le Camallanus cotti.
Nous prendrons comme base d'analyse les symptômes rencontrés, visibles par l'aquariophile, plutôt que les maladies elles-mêmes généralement inconnues des amateurs. Pour tout symptôme, la maladie correspondante et son agent pathogène seront renseignés, ce qui facilite la recherche d'une médication.
En évitant les déséquilibres du milieu aquatique de son aquarium et en prenant quelques précautions d'usage, tout aquariophile sera en mesure d'écarter la grande majorité des maladies qui pourraient survenir. Cependant, il arrive d'avoir une infection soit lors de l'introduction de nouveaux individus déjà malades, soit suite à une blessure sur une roche trop agressive, soit lorsque les règles d'hygiène et de maintenance sont négligées pendant quelque temps. Alors il est nécessaire de diagnostiquer le plus rapidement possible les symptômes caractérisant la maladie afin d'entreprendre un traitement efficace. Il est surtout impératif de corriger les facteurs du milieu aquatique qui sont à l'origine de la maladie ou de l'épidémie, sans quoi tous les soins seront vains.
Ainsi, lors de la perte d'un individu nouvellement arrivé, sans connaitre la cause de cette perte, il est inutile de le remplacer, car ce remplaçant sera condamné à son tour pour la même cause restée mystérieuse.
Dès que nous découvrons des symptômes anormaux dans un bac, quelconque soient-ils, il est indispensable de vérifier les principaux paramètres caractérisant l'état du bac : pH, GH, KH, nitrates NO2, nitrites NO3 ..., de les corriger s'ils ne sont pas du tout corrects.
Pour faciliter le diagnostic il est bon de se poser quelques questions concernant l'entretien courant du bac, de sa filtration, du renouvèlement de l'eau, mais aussi sur les modifications apportées récemment comme par exemple sur le type de nourriture distribuée, sur l'introduction de nouveaux pensionnaires... Mais aussi d'observer sur quels types d'espèces portent les symptômes et si un seul de vos bacs est concerné.
Les pathologies sont multiples et elles ne sont pas toujours caractérisées par des symptômes spécifiques. Différents facteurs d'infection présentent parfois des symptômes identiques et certaines maladies dites primaires provoquent parfois des pathologies secondaires, ce qui complique singulièrement le diagnostic, d'autant plus que contrairement aux humains les animaux ne nous communiquent pas leurs troubles. Un bon diagnostic est le fruit de l'observation, il consiste à percevoir différents symptômes visibles au niveau des poissons, ce qui permet d'identifier la maladie, d'en déterminer les agents pathogènes et d'administrer les soins adéquats.
Nous nous limiterons au constat externe, car un constat interne implique une autopsie qui n'est pas dans les compétences d'un amateur même chevronné, mais seulement celles d'un professionnel, disposant d'un microscope. Il existe de nombreux ouvrages très spécialisés et fort bien documentés destinés aux spécialistes ou aux professionnels.
► Le responsable de la mortalité prématurée de pensionnaires est pratiquement toujours l'aquariophile.
L'identification avec certitude d'une infection n'est pas le cas le plus courant pour un aquariophile amateur, mais certains symptômes sont néanmoins très caractéristiques d'un vecteur pathogène bien connu et dans ce cas il existe généralement une médecine spécifique à la maladie.
Dès que les symptômes d'une infection sont identifiés, après avoir éliminé l'hypothèse d'un mauvais entretien du bac, un agent pathogène pourra être incriminé et le choix d'une médication va s'imposer.
Les médications peuvent être classées en quelques catégories en fonction de leur champ d'application : bactéries, champignons, mycoses, parasites protozoaires, vers, points blancs, virus. Certains produits couvrent simultanément plusieurs domaines, mais un produit spécifique d'une affection donnée est généralement plus efficace.
♦ Les protozoaires sont des microorganismes unicellulaires vivant exclusivement dans l'eau, ce sont des parasites responsables de nombreuses maladies. Les protozoaires flagellés sont munis d'un ou deux flagelles filiformes et contractiles locomoteur. Les protozoaires ciliés sont munis de nombreux cilles très fins et courts, leur mouvement leur permet de se déplacer.
♦ Les virus peuvent aussi envahir nos aquariums, il n'y a pas de traitement anti viral efficace à ce jour. Si seulement une seule espèce de poissons, sans maladie reconnue décède, il s'agit surement d'une infection virale. Les virus sont en principe spécifiques d'une espèce, alors que les bactéries concernent toutes les espèces.
Les principaux symptômes sont répertoriés en fonction de la cause identifiable d'une maladie donnée avec le minimum de risque d'erreur sur le diagnostic. Ces symptômes sont classés en fonction de la capacité médicale à guérir l'infection : maladies curables, difficilement curables ou incurables. Les symptômes ne désignant pas avec certitude une infection seront présentés avec différentes hypothèses sur les causes possibles.