Aquariophilie

Introduction

Choix des géniteurs pour reproduire et élever des Teleostei

■ Choix des géniteurs

Reproduire des Teleostei implique de choisir d'une part une espèce de Teleostei et d'autre de sélectionner de bons reproducteurs.

■ Choix de l'espèce

La reproduction en aquarium est envisageable pour de nombreuses espèces mais pas toutes, certaines espèces n'ont jamais pu être obtenues en aquarium.

☛  En fonction des conditions d'élevage décrites dans le chapitre précédent, choisissez l'espèce que vous voulez reproduire, voici une proposition de sélection en fonction des difficultés rencontrées par un amateur.

• Quelques espèces qui ne posent que très peu de problèmes pour débuter, si vous leur apportez un minimum de soins et d'attention :

- Au sein de la famille des Cyprinidae, les Danio rerio, Puntigrus tetrazona, Puntius titteya, Tanichthys albonubes, Trigonostigma heteromorpha…

- Parmi les Characidae, les Hemigrammus erythrozonus, Nematobrycon palmeri et Paracheirodon innesi…

- Les Corydoras aeneus, C. Paleatus …, de la famille des Callichthyidae

- Les espèces de la famille des Poeciliidae, les Poecilia reticulata, Xiphophorus helleri…

• Des espèces un peu plus difficiles et plus onéreuses à élever, mais néanmoins fort intéressantes

- Parmi les Osphronemidae, les Betta splendens, Trichogaster chuna, Trichogaster lalius...

- Au sein des Cichlidae, les Apistogramma cacatuoides, Pterophyllum scalare.

- La plupart des Corydoras de la famille des Callichthyidae

- Un Loricariidae, l'Ancistrus commun

• Des espèces vraiment plus difficiles à élever

- Parmi les Cichlidae, les Amatitlania nigrofasciata, Symphysodon discus, Aulonocara baenschi…

■ Sélection des reproducteurs

• La première obligation est de sélectionner au minimum un couple de reproducteurs, un mâle et une femelle en excellente santé, éliminez tous les sujets présentant des anomalies, corps déformé, nageoires abimées, comportement anormal… Limitez au maximum la consanguinité et choisissez des reproducteurs répondant aux critères de l'espèce.

• La reconnaissance des sexes n'est pas toujours évidente, chez les ovovivipares le mâle se distingue par la présence de son organe copulateur situé à la place de la nageoire anale, chez les ovipares cette distinction externe n'existe pas.
De nombreuses espèces présentent des différences morphologiques plus ou moins marquées entre les individus mâle et femelle, ce dimorphisme sexuel peut porter sur la forme, la taille et très souvent sur la couleur, mais certaines espèces d'ovipares ne présentent aucun signe distinctif, parfois seul l'embonpoint de la zone abdominale caractérise une femelle.

En l'absence de repère il ne reste comme solution que la sélection d'un petit groupe d'individus en espérant la présence des deux sexes.

♦ Des aquariophiles affirment avoir disposé d'une femelle Xiphophorus Hellerii qui se serait métamorphosée en mâle. Ce constat provient du fait que certains mâles dominés par leurs congénères vont développer leur épée et leur caractère de mâle que très tardivement, c'est un développement dit tardif qui va prendre jusqu'à 6 à 18 mois de plus.

♦ Les alevins de Danio naissent toujours femelles et en fonction des caractéristiques du milieu aquatique, après 5 à 7 semaines, certains individus vont se transformer en mâles et leur gonade mâle prend 3 mois environ pour arriver à maturité.

♦ Auprès de votre club aquariophile ou de votre animalerie faite l'acquisition d'un groupe de géniteurs, hébergez-les dans de bonnes conditions pendant environ cinq à six mois pour qu'ils soient en excellente santé et bien nourris avant de reproduire.

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