Aquariophilie

Introduction

Contrôle et correction de la concentration de l'oligoélément fer

■ Test de la concentration en fer

• Le contrôle de la présence de fer dans l'eau s'effectue à l'aide de tests colorimétriques, disponibles dans le commerce aquariophile.

Ces kits de tests sont valides aussi bien pour l'eau de mer que pour l'eau douce. Les résultats des tests ne sont pas très faciles à interpréter, il est souvent difficile de juxtaposer la couleur de l'échantillon testé face à l'échelle des valeurs proposées et ceci malgré une compensation de la couleur de l'eau à tester.

♦ Les kits de tests de fer ne contrôlent pas tous la même chose, certains détectent seulement le fer Fe2+, d'autres mesure à la fois le fer Fe2+ et le fer Fe3+ ou bien le chélate et dans ce cas lequel ?
En fait chaque fabricant test le fer comme il se présente dans ses propres engrais. Ce qui signifie qu'un test de fer sans apport d'engrais préalable du même fabricant, risque fort de ne pas être valide, car il affiche une valeur nulle ou erronée.

♦ Le meilleur test consiste en la surveillance de la santé de la végétation. L'expérience et une observation permanente du développement des plantes et des algues sont bien plus efficaces et plus économiques qu'un test chimique du taux de fer.

Des plantes qui jaunissent témoignent d'une carence en fer, mais ne pas oublier qu'un excès en fer engendre des problèmes d'algues.

• Avec un peu d'attention, l'aquariophile n'aura pas besoin de contrôler le taux de fer dans son bac.

► Vérifiez la concentration en fer de votre eau de consommation utilisée pour renouveler l'eau de votre bac, renseignez-vous auprès de votre distributeur, cette concentration peut être soit insignifiante, soit beaucoup trop élevée.

► Afin de réaliser vos tests dans les meilleures conditions consultez :

☛  Les conditions d'utilisation des tests  ☛  La problématique des tests

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■ Correction du taux de fer

• La concentration optimale en fer en eau douce pour la croissance des plantes et compatible avec la bonne santé des pensionnaires est comprise entre 0,03 et 0,3 mg/L, mais des taux de 0,05 à 0,2 mg/L et bien souvent la valeur de 0,1 mg/L est couramment retenue comme optimum.

En eau de mer la concentration en fer est comprise entre 0,002 et 0,05 mg/L.

Le fer est consommé rapidement lorsque la végétation est dense, luxuriante et composée de plantes à forte croissance et ceci d'autant plus vite qu'il y a diffusion de CO2 dans le bac.

Le fer est habituellement le premier élément limitant le processus de photosynthèse, c’est le seul microélément dont la concentration dans l’eau mérite d'être parfois contrôlée.

Il est parfois utile d’ajouter du fer sous forme de fer chélaté, lorsque nos eaux de ville sont très peu chargées en fer.

• Pour remédier à une carence en fer introduisez dans le bac du chélate de fer à très faible dose. C'est une présentation du fer sous forme Fe2+ soluble, stable et assimilable par les plantes. Le chélate empêche le fer de s'oxyder dans l'eau et ainsi de devenir insoluble.

Utilisez ces produits avec modération, car souvent la moitié de la dose recommandée par le fournisseur est suffisante.

♦ Si vous souhaitez contrôler la concentration en fer après un ajout, il est impératif d'effectuer le test juste après l'apport, dès qu'il est bien dilué dans l'eau du bac, en effet le fer peut être absorbé par les plantes en quelques heures et si vous testez après plusieurs jours vous pourriez en conclure à tort qu'il n'y a pas eu d'ajout de fer.

♦ La filtration de l'eau sous U.V. détruit les chélates de fer, rendant le fer non assimilable par les plantes.

♦ Un excès en dioxygène dans l'eau va détruire par oxydation les vitamines et les oligoéléments essentiels aux plantes et animaux et va oxyder le Fe2+ en le transformant en Fe3+ non assimilable par les plantes.

♦ Mieux vaut pécher par insuffisance de fer dans un aquarium, car un excès de fer dans une eau à pH élevé et très oxygénée risque de causer chez les pensionnaires des dommages irréversibles, comme des dépôts de rouille sur les branchies.

► J'ai disposé pendant plus de trente ans, d'un bac d'eau douce réalisé avec un fond et des cornières métalliques inoxydables et curieusement ce bac n'a que très rarement connu de problèmes, pas de plantes malades ou chétives, pas de glaces couvertes d'algues, pas de maladies des pensionnaires. Est-ce dû au fer qui finit toujours par se dégrader ou bien au chrome ou au nickel contenu dans l'acier inoxydable ? Je n'aurais surement jamais la réponse !

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